*Emotive : Souvent à fleur de peau, elle a la larme facile, quand une chose la touche, elle vit ses sentiments, elle ressent avec force mais c'est aussi ce qui la rend si humaine et attachante. *Bavarde : Une vraie pipelette, elle est toujours en train de parler, ou de chanter, il n'y a que sur ses patins qu'elle se taisait, mais maintenant en plus les cachets n'aident pas au silence.  *Sportive : Evidence même le sport est dans son quotidien. Footing, renforcement musculaire, elle ne peut pas passer une journée sans bouger, elle s'est même lancé dans le yoga et étonnamment elle aime ça, pour compenser son manque de sensation le patinage n'étant plus dans sa routine.  *Stressée : Pour ses proches, son frère, quand son quotidien change, quand une nouvelle arrive. Elle a tendance à vite paniquer, et s'inquiéter. *Loyale : J'aimais elle ne trahira un secret, une parole... *Très souvent en retard : Oui bah on ne peut pas être parfaite non ? *Aime les choses justes, que tout le monde ait les mêmes chances, elle aimerait que tous puissent avoir le métier dont ils rêvent, c'est pour ça qu'elle tient autant à la réussite de ses élèves. Et elle, son rêve s'est brisé, eux ils méritent mieux.  *Souriante *Amicale *Impatiente *Obstinée : Quand elle désire quelque chose, elle l'obtient. En tout cas , elle faut tout pour.

Si nos parents étaient amoureux? Absolument pas. Un secret bien garder, enfin pas assez, car de mes petites oreilles encore innocentes et juvéniles, j'avais pu attraper des brides de conversations. "Je ne suis pas mon père, ce n'est pas moi qui ai tué ton frère !" "TA GUEULE ! T'ES LA PIRE DES S%*£! Si tu crois que je t'ai prise par amour tu rêves, je voulais juste faire souffrir ce qui te sert de géniteur... Qu'il voit sa petite fille chérie se faire traiter comme de la merde après avoir commis le pire des crimes.." ... Voilà. Mes parents. Mon père était un gangster, sans coeur, sans foi, ni loin, qui avait récupéré ma mère auprès de mon grand père maternelle. Celui-ci lors d'un braquage qui avait mal tourné, a ôté la vie au frère de mon père... Et c'était le prix à payer, de l'argent et une vie humaine. Mon ignoble grand-père a laissé sa propre enfant aux mains du monstre qui me sert de père...

Evidemment, il n'a pas juste traiter ma mère comme un déchet, il l'a aussi violenté, souvent, même si elle a vu en lui une chose que personne n'avait vu, et que j'ai longtemps cherché. L'amour. Syndrome de Stockholm, surement... Mais en tout cas quand il a appris notre arrivée, il était loin d'être heureux. Deux bébés ! Le drame, mais encore plus quand il a su qu'un des deux n'était pas un hériter, mais une fille. Une bouche de plus à nourrir, une femelle sans importance. Si il a rapidement entraîner mon frère dans des choses pas nettes. Ma mère a réussi à me protéger de tout ça. Parfois j'attends Siobhan des heures, devant le porche, qu'il rentre, avec mon père. Mais je finis par m'endormir dans le rocking-chair et ce n'est que le lendemain, en allant à l'école que je l'aperçois sortant... Son sourire trouvant toujours le mien, son regard parfois éteint... Je sais qu'il ne devrait pas être avec mon père. Il souffre, et je veux l'aider, mais je ne sais pas comment.

Lorsque l'on part pour l'école, c'est toujours à pied, pas les moyens de payer le bus? Si ! Mais mon père n'allait pas dépenser un centime pour nous, et de plus ça musclait Siobhan... Moi il s'en fichait royalement. La route n'était pas un calvaire, au contraire, je chantais, dansais, et surtout nous passions devant la patinoire.. "Un jour, je glisserais là..." Je répétais presque tout les matins à mon frère qui semblait juste me comprendre, cette envie de liberté.... War était toujours là pour moi. Si un plus grand me taquinait dans la cours, il me défendait, parfois quelques mots suffisaient, sinon les coups pleuvaient. Il faut dire que j'étais pas très bien vu à l'école. Trop maigre, trop étrange... Toujours le sourire et surtout la joie de vivre explosive que je ne pouvais pas avoir quand je rentrais chez moi le soir. Ils ne pouvaient comprendre, mais ici j'étais libre. Je pouvais dessiner, lire, écrire, j'avais le droit de rire, de chanter, je n'avais pas ce poids sur les épaules, ni le silence à garder pour ne pas déranger. Ici j'étais et surtout j'avais le droit d'être moi. Sans me cacher. Tout le contraire de ce que j'étais une fois la porte de chez moi fermé si mon père était là. Me faire discrète, sans vagues, pour ne pas lui montrer que j'étais là. Pour ne pas qu'il regrette ce choix de me laisser en vie,... Car pour lui je n'étais rien d'autre qu'un être faible, sans intérêt.
"Regarde ce que j'ai trouver chérie." Ma mère venait de rentrer, j'avais environ neuf ans. Des patins ! Je lui sautais au cou et sachant mon père et Siobhan absent, j'avais suppliée ma mère de m'entraîner vers cet écran de glace, ce sol si lisse, et froid... Posant mon pied chaussé dessus, je sus dès la premier ligne droite que c'était là ma place.

Les entraîneurs me remarquèrent rapidement, la petite fille qui venait, qui payait toujours en petites pièces, et qui restait des heures à tourner encore et encore sur la glace. Je devenais confiante, j'arrivais à virevolter si légère et rapide... Le départ pour le centre de formation de Dublin, fût à la fois le plus beau, mais aussi le pire jour de ma vie. Laisser Siobhan avec mes parents, j'avais 14 ans. Mon jumeau était tout pour moi, je savais qu'il avait besoin de moi... Mais mon rêve, c'était ça ! La glace, la danse, l'adrénaline, ... Les JO peut-être un jour....   "Peut importe ce que tu fais ma chérie je serais fière de toi, et n'arrête pas tes études,.. Promets le moi." Je lui promis, et heureusement. Les succès s'enchaînèrent. Les compétitions aussi. Les entraînements sans relâchent, et les visio à ma famille, appels, même si je rentrais de l'internat tout les week end, j'étais de mieux en mieux au centre d'entraînement. Mais à Darkwiclow, j'avais Sio, je devais revenir pour lui.... Un soir, après une dispute avec mon entraîneur qui ne voulait pas que je retourne chez moi, la compétition qui venait était trop grande. J'avais chaussé les patins... Je m'étais entraîné encore et encore, mais je m'étais aussi affaiblie, et lors de la compétition... Ce fût le drame.
La musique qui se lance, et moi je m'élance. Ce ne sont que quelques minutes où je dois tout donné, sauf que mon saut n'est pas stable, que ma retombée bancale me fait glisser trop sur le côté et c'est le craquement qui sonne faux. Mon genou vrille... Mais ma cheville elle se tord. Le craquement vient de là , je m'effondre au sol. C'est fini... Des mois avec une cheville immobilisée, puis de la rééducation.. Mais le patinage, c'est terminé.... Les anti-douleurs et les séances de kiné deviennent mon quotidien. Et je rentre à Darwiclow.

Le retour est tendue, je suis un poids, réellement, mais j'ai 25 ans quand je reviens, et je dois avancer, un petit appartement, un job... Heureusement rapidement j'arrive à être accepté en tant que maîtresse dans une école, je n'ai jamais arrêté mes études comme maman me l'avait demandé. J'aime ce métier, et j'aime être ici de nouveau, même si c'est sans mes patins. Je profite de mon frère, et avec ma mère ils viennent souvent manger à la maison... D'ailleurs j'ai pu acheter une maison. Un truc que je retape petit à petit. Mais même si le bon côté des choses m'aide à sourire, il y a le moins bon... J'évite mon père le plus possible, et je pense qu'il en est plus heureux comme ça, et je n'arrive pas à réduire les anti-douleur... Pire j'en suis accro...