Il faut toujours séparé travail et vie privée. C'est ce que tout le monde, mais c'est dur quand le travail touche de près ou de loin la famille. Tout est mélangé et on sait plus ce qui est privé ou familial. Bref, c'est une excuse toute faite que j'ai pu imaginé quand j'ai vu la ravissante Deidre. Elle travaille pour ma sœur et il faut dire qu'on est devenu assez proche. Je ne vais lui demander de m'épouser ou quoi que ce soit, mais elle est un bon coup, on s'entends bien, donc ça me gêne pas de remettre le couvert avec elle. En plus, elle est dans la même optique, c'est juste du cul. Elle sait qui je suis et veut pas d'ennuie avec ma sœur. Faut que ça reste assez privé. Puis je me demande si ma sœur a fait une règle à ses filles leur disant qu'elles ne devaient pas coucher moi ? Cela serait drôle quand même. Je souris en pensant ça. J'arrive au Moon et je souris puis entre. C'est rare que je vienne ici. Après tout ma petite sœur danse ici et se met nue, bon c'est ma sœur et malgré ce qu'on peut penser, je m'en fou de la voir nue. Je l'ai déjà vu, je lui changeais même les couches. J'ai aucune honte et je ne pense pas qu'elle soit gênée que je la vois ainsi. Ce que je supporte pas ce sont les mecs qui la regardent ou qui disent du mal d'elle. Je m'installe à une table un peu loin de la scène commandant à boire et je vois Deidre danser. Je me mords les lèvres en la voyant bouger de la sorte. Elle est bonne il y a pas dire. Je sens même ma queue qui frétille à l'idée de pouvoir avoir son show privé.

Plus tard elle se joint à moi, elle est a califourchon alors que je suis assis. Les filles ici peuvent faire des petits show, mais une des règles est de ne pas les embrasser ni les toucher. C'est dur putain. Et elle le sait. Je le lis dans les yeux. Deidre peux mais moi non. Mais mon attention part ailleurs. Je fronce les sourcils, c'est ma sœur qui a des ennuies ? Je vais pour me lever, mais Deidre est sur moi et me murmure à l'oreille de pas m'en mêler. C'est vrai que elle a l'air de gérer et qui je suis pour intervenir ici ? On est dans son établissement après tout et Eileen a la situation en main. Je la suis du regard quittant la scène et je retourne à mes occupations. Malheureusement pour moi je ne gouterais pas à la belle Deidre ce soir... Je vois le gars filer. Je trouve ça louche. Je repousse gentiment la blondinette lui demandant de m'appeler à l'occasion. Je sors, regardant autour de moi, ce mec a du partir, je me fais des films. Je secoue la tête, je suis vraiment con. Je vais pour retourner à l'intérieur mais j'entends crier. Je réfléchis pas et je cours.

Je finis par voir à moitié nu avec ce porc qui ce tient l'entre jambe. Je comprends de suite et je sais pas, mais je suis comme projeté des années en arrière, cette nuit de 2011. Je me rue sur lui et l'attrape par le teeshirt pour le retourner. Je lui donne un coup de poing dans la mâchoire. Il essaie de se débattre, mais j'ai tellement la rage que non il ne me touche pas. Je le frappe, je le cogne et il tombe par terre. Je me mets au dessus de lui a genoux et je le tape. « Ca te plait ça ? » Je le massacre. Coup de poing. Gauche. Droite. Gauche. Je suis pas là mentalement, il crie et supplie que j'arrête et à force de coups son visage devient rouge sang et gonfle a vu d'oeil. Je sais que si je continue comme ça, je vais finir par le tuer. « Connard ! Salaud, je vais t'apprendre à toucher ma soeur ! » Rien n'y fait, j'ai les poings en sang tellement je le cogne fort, mais c'est le dernier de mes soucis, je crois que rien ne peut m'arrêter tant qu'il sera pas mort. J'attrape une pierre au sol et je veux juste lui éclater la tête. 

J'ai pas l'habitude d'aller ici, mais la c'était pour Deidre... Enfin pas pour elle a proprement parlé mais plus ce qu'on va faire par la suite... Puis je vois ce porc comme il s'en prends à ma soeur et quand elle le remets en place, je suis fière d'elle. Fière du bout de femme qu'elle est devenue. Tout façon j'ai toujours été fière d'elle -et des mes deux autres soeurs. Puis je sais pas, un présentiment ou quoi me force à lui suivre et la je le vois ses mains sur ma soeur. Je me contrôle pas. Une rage s'empare de moi et je le tabasse. Il y a pas d'autres mots. Toute ma rage, toute ma colère se réuni et je deviens taré. Au début il se cache le visage et tente de se défendre mais il abandonne. Je le frappe et je sais même pas s'il est conscient ou pas. Je prends une pierre et je vais lui refaire son portrait et l'empêcher une bonne fois pour toute de traiter les femmes comme ça. Sauf que je peux pas, une main m'en empêche et je me retourne assez vite et je vois ma soeur je l'entends. Mais mes yeux retourne sur le salaud et même si elle me supplie de l'épargner j'en ai pas envie. Mon regard s'assombri et elle a du comprendre ce que j'allais faire. Elle m'arrache la pierre des mains et la lance plus loin. Puis elle me tire et je comprends qu'il faut que je la suive. Je fais ça pour elle, je veux pas qu'elle se sente mal de ma faute. J'essaie de prendre sur moi et je me dégage du corps de ce pervers. Il reste à terre et bouge encore. Merde, il est toujours vivant.

J'essaie de m'ancrer dans la réalité et j'écoute Eileen. Je souffle doucement. « Je vais me calmer.. J'suis désolé. Mais je vais arranger ça. » Je jette un oeil au mec, qui tente de se relever, mais retombe aussitôt. Il est tellement amoché que même sa propre mère le reconnaitrait pas ! « Toi tu bouges pas !!! J'en ai pas fini avec toi. » Mon regard se pose ensuite sur ma soeur. « Je suis pas arrivé trop tard ? je veux dire il t'a rien fait ? Il t'a pas fait de mal ?? » Je veux pas que ça recommence, je veux pas encore une fois être arrivé trop tard... La dernière fois, j'ai cru que j'allais la perdre... « Je.. Un médecin... » Le mec tente de demander de l'aide, mais je l'ignore complétement car j'attends la réponse de ma soeur. S'il lui a fait du mal, il ne reverra jamais la lumière du jour, et son médecin, il pourra se le mettre au cul, c'est certain !

On a tous du bon et du mauvais en chacun de nous, c'est a nous de décider laquelle on fait ressortir. Bien qu'il arrive souvent que ce mauvais coté prenne le dessus. Et voilà que mon côté sombre a pris le dessus sur moi. Je suis comme en trans, comme dans un autre monde et je me vois juste le taper. Plus rien ne compte autour de moi. Ce que je vois, c'est seulement mon poing sur sa tronche. Je vois même pas le sang, je ressens pas la douleur. Je le vois encore tripoter ma sœur. Je veux juste l'empêcher de lui faire du mal. De lui faire regretter ses gestes. Je pourrais dire aussi que je fais ça pour les futures filles, mais seule Eileen compte à cet instant. D'ailleurs c'est elle qui arrive à me faire arrêter le massacre. J'laisse le connard au sol alors que je parle à ma sœur m'excusant, non pas de lui avoir explosé la gueule, mais plus qu'elle m'ait vu le faire.. Je l'écoute et je la regarde, puis fixe les alentours. « T'as raison.. » je lâche ça dans un murmure.

Je veux pas que son cabaret ferme à cause de ce sale type. Bon ok, je m'en fou de le défoncer dans la rue, mais quand même... C'est vrai Lili a pas tord pour le coup, c'est son entreprise qui est en jeu, puis si je tombe, le cartel tombe, la famille aussi. Je dois me ressaisir. Mais la rage est si présente en moi. Je sens sa main sur ma joue, je ferme les yeux un instant puis je la regarde. Sons sourire arrive à me faire lâcher prise. Je lui souris en retour quand elle me répond. « Il a intérêt de ne t'avoir rien fait de plus, même si c'est déjà trop... Et tu t'es défendu seul, c'est juste que je peux pas me retenir quand je vois quelqu'un te faire du mal. » Et c'est pareil si on viendrait à toucher à Enid ou Eavan, ce sont mes soeurs et aucun homme ne doit les faire pleurer, ni leur faire du mal !

Puis l'autre vient à nous couper la parole. Un médecin ? Puis quoi encore ? Les derniers qu'on touché ma soeur ont eu comme châtiment la mort, pourquoi lui aurait un médecin ? Bon ok, il ne l'a pas touché, mais bon... Je veux juste le laisser crever, mais c'est pas bon pour les affaires. Après tout, tout le monde a été témoin que Eileen l'a baffé donc ça serait la première suspecte si il viendrait à disparaitre. Je le fixe quand ma cadette me demande qu'est ce qu'il faut faire. « Je vais le prendre avec moi et m'en occuper. Toi rentres. J'appelle Fingar pour le nettoyage... » Finn fait parti du cartel et il est connu pour supprimer toutes les traces. Je lui envoie un SMS et je vais vers le gars lui attrapant les cheveux et lui faisant levé vers Eillen. « Toi, tu vas t'excuser auprès de la demoiselle et tu vas lui remplacer ses sous vêtements que tu lui as cassé. tu as compris ? Et tu viens plus par ici. Si je viens à te voir encore dans les parages ou j'entends que tu as manqué de respect à une femme, tu le paieras chère. Pour te donner une idée, ce que tu as subi ce soir, sera doux et affectueux à ce que je te réserve. » Il se met à pleurer et se pisse même dessus. Je lui lâche les cheveux et s'excuse auprès de ma soeur, promettant de jamais revenir.

Je vois rouge et je dois dire que si elle n'avait pas été là, cet homme serait mort à l'heure qu'il est. Il ne devra jamais oublier qu'il a été dans cet étant par sa faute lui à jouer les sales pervers, mais s'il est encore vivant, c'est que grâce à ma sœur. Elle arrive plus ou moins à me calmer et je ne sais pas par quel tour de magie elle y arrive. Je suis étonné de voir à quel point elle semble calme, même si elle tremble légèrement. Elle ne le sait pas, mais elle a toujours été la plus forte de nous deux. Je lui lance un petit regard en coin. « C'est surtout que tu aimes avoir raison.. » En même temps, qui aime avoir tort ?

Sa petite phrase a, je pense, eu l'effet désiré, car j'ai l'impression que l'atmosphère redescend d'un petit cran. Mais pas assez, car quand je croise son regard, mon poing se serre de nouveau et je me vois lui casser encore une fois la gueule. Sauf que la voix de la sagesse parle encore une fois et je me retourne vers elle. « Comment ça à ton goût ? C'est quoi tes limites ? » J'avoue que je pars dans la conversation, comme si l'autre porc n'existait pas. Ce qui n'est pas plus mal, car je sens que je redescends et j'ai moins envie de lui exploser le crâne. Enfin... Cela aurait pu marcher, s'il n'avait pas ouvert sa putain de gueule ! Je regarde ma petite sœur, qui pour le coup semble assez perdue, elle qui au départ avait l'air calme. J'ai l'impression qu'on inverse les rôles en une fraction de seconde. C'est vrai que j'ai assez de sang sur mes mains, et même s'il le mérite, j'ai pas forcément envie d'ajouter un cadavre à ma liste..

Je réfléchis à quoi faire et le plus logique serait d'appeler Fingar, que je surnomme le nettoyeur. Et je rassure ma sœur. « T'inquiète ça serait pas la première fois qu'il... Laisse tomber... Il dira rien. » Oups, j'en ai trop dit. Fingar est l'une des personnes sur qui je sais que je peux compter. Il y a quelques années, il avait de grosses dettes l'argent que mon père lui donne en a épongé une partie, mais c'était trop quand sa fille est tombée malade. Il ne voulait rien demander à personne et sans lui dire, j'ai payé les frais d'hôpital. Il la sût par je ne sais quel moyen et il est venu me trouver pour me remercier, me jurant fidélité jusqu'à la mort. C'est une promesse sacrée et je sais qu'il a tiendra. Depuis ce jour, il me fait passer avant mon père, bien que ce dernier ne soit pas au courant de ce petit secret...

J'attrape ensuite l'obsédé l'obligeant à lui faire des excuses, chose qu'il fait après s'être pissé dessus. Je lève les yeux au ciel. « Ça va aller, je vais m'occuper de tout ça, t'en fais pas. Rentre et je reviens d'ici une petite heure. C'est pour toi ? » Faut que je prévienne Kenan qu'il va avoir du boulot, mais hors de question que j'y aille, faut que je trouve un gars pour qu'il reste avec lui là-bas, moi ma priorité, c'est Eileen et après ça, j'dois avouer que j'ai peur de la laisser seule...

J'observe Eileen avec attention, scrutant ses traits pour déceler la moindre trace de peur ou de malaise. Même si elle essaie de rester forte, je sens qu'elle est secouée par ce qui s'est passé. Cependant, malgré tout ça, elle garde toujours cette petite étincelle d'humour dans les yeux, comme si elle refusait de se laisser abattre. Et putain, ça me rend fière d'elle. « Ouais, on aime tous avoir raison, c'est sûr... » je lui réponds avec un sourire sincère, espérant lui apporter un peu de réconfort dans ce bordel.

Son humour me fait du bien, même si j'suis loin d'être tranquille. Sa plaisanterie sur le fait de me protéger face à des femmes trop entreprenantes me touche en plein cœur. Elle est toujours là pour moi, prête à intervenir si besoin est. J'lui adresse un regard plein de reconnaissance, touché par sa loyauté sans faille. « Si jamais ça arrive, j'compte sur toi pour venir à ma rescousse...  » j'réplique avec un sourire un peu taquin, cherchant à alléger un peu l'atmosphère lourde qui plane autour de nous.

Mais quand elle me questionne sur Fingar, j'panique un peu intérieurement. J'ai peut-être été trop bavard. J'me reprends vite fait, essayant de minimiser mes paroles pour pas l'inquiéter davantage. J'veux pas qu'elle se fasse plus de soucis que nécessaire. « Oh, tu sais, juste des affaires du cartel, rien de bien important » j'essaie de balayer ça d'un revers de main, priant pour qu'elle laisse tomber le sujet.

Quand elle crache sur le type, j'peux pas m'empêcher de sentir mon cœur serrer dans ma poitrine. J'voudrais bien lui en mettre une, moi aussi, mais j'resiste. Pas pour moi, mais pour elle. J'veux pas qu'elle voie ça, pas encore. Déjà j'ai eu du mal à m'arrêter tout à l'heure, donc si mon poing rencontre encore une fois sa face de rat, j'pourrais pas m'arrêter... Elle me demande de rentrer vite fait, et j'lui adresse un petit sourire amusé en la regardant s'éloigner. Une fois qu'elle est partie, j'me concentre sur l'type attaché devant moi. J'veux être sûr qu'il pourra plus jamais s'approcher d'elle, même si ça m'coûte de pas lui casser la gueule moi-même.

J'laisse le connard à Fingar, j'attrape les clés de la bagnole et j'prends la route direct vers le cabaret. Y'a pas d'temps à perdre. J'veux m'assurer qu'Eileen va bien. J'ai le stress qui monte un peu, mais j'essaie d'garder ça sous contrôle. Une heure plus tard, j'retrouve ma sœur derrière le bar. J'lui lance un regard pour voir si tout va bien. « Ça va, Lili ?» J'lui demande, espérant qu'elle soit pas trop secouée. «  J'ai arrangé l'coup, t'inquiète pas. Fingar a pris en charge le paquet. C'est du passé maintenant, on en parle plus...»