Charlie est une jeune fille pleine de vie, qui cache le manque de ses parents, de leur amour derrière un masque, un sourire toujours croché à son visage. Elle est un eu bordelique, oublie toujours un trucs. C'est un petit poisson. Une jeune femme qui ne voulait pas s'imposer, qui ne voulait pas déranger, et qui pourtant a un fort caractère si on cherche ses proches, elle a fini par prendre plus d'assurance en devant souvent avoir à faire à des types louches, ou en tout cas à des gros bras... Elle protégerait de sa vie son oncle, la seule personne qu'il lui reste. Elle est super tactile, adore les calîns , le contact, elle est étrangement douce, mais comme on le dit une main de fer dans un gant de velour, c'est tout à fait elle.
Née un matin de septembre, alors que dehors le temps était ensoleillé, doux pour la saison... J'étais un petit cadeau que mes parents attendaient avec impatience... Quand on connait leur histoire, on pense à la Cendrillon des temps moderne. Lui le gangster, elle la jeune femme qui venait pour voir sa famille... Un cambriolage, une rencontre, et au final, un amour tellement fort que plus jamais ils ne se sont quittés. Elle a vécu des années en Irlande pour lui, à accepter sa condition de biker dans un MC 1% , ce qui ne veut pas dire qu'il était un enfant de coeur, mais il était dingue d'elle... Un accident lors d'une mission et un arrêt de la moto plus tard, ils sont parti pour l'Amérique, le pays d'origine de ma mère. Elle lui a fait découvert son monde, et lui était un émissaire pour les Red par delà l'océan. Mais tout ça je l'ignorais. J'ai vécu une enfant heureuse, enfant unique, j'étais une petite fille pleine d'énergie, tout le temps en train de trainer dans les pattes de mon père, et dans son garage. J'ai touché bien rapidement une clef, un boulon, et par la suite un moteur... mais j'avais onze ans... Quand mon monde s'est effondré.
Ils étaient là... Et le jour d'après... J'étais dans un bureau avec une femme étrange qui me demandait de lui raconter... Sauf que j'étais incapable d'ouvrir la bouche. Incapable de lui dire quoi que ce soit.. De fixer mon regard dans le sien... Rien. Le silence. Je voulais juste retrouver ma mère. Mon père. Je ne devais pas bouger de ce placard, il m'avait demander de l'attendre là , en silence... Sauf qu'il n'était jamais revenu. Un homme en uniforme était arrivé et m'avait demandé de fermer les yeux. J'avais onze ans, et pourtant une fois mes yeux clos, je l'avais senti me porter... Et quand, oubliant l'ordre de ce policier j'avais ouvert les yeux. Deux sac blanc était là, en forme de corps... Mes parents. Je l'avais compris. Je le savais, jamais je ne les reverrais.
"Chérie ne bouge pas de là. Tu dois rester là... Silence, promis." Son petit doigt tendu, j'avais serrer et lorsqu'il m'avait embrassé sur le front, la porte grinça pour m'indiquer qu'il était déjà parti. Les bruits de coups, d'armes.. Mes mains sur les oreilles, je comptais pour ne pas entendre... Il va revenir... Il va revenir. Mais après avoir pris la vie de ma mère, qui s'était battue pour nous protéger, après avoir promis de tous nous tuer, cet homme au visage tordu par la haine, avait tué mes parents. Me rendant orpheline.
Peu de temps après l'enterrement, mes affaires emballées, j'avais suivis Craig dans un avion, direction l'Irlande. Mon nouveau pays , si je ne le connaissais pas, mon père lui était d'ici. J'avais des souvenirs encore maintenant de cette maison, dans laquelle nous étions venu deux fois en vacances, qui était une maison de famille... Mais rien de plus. Craig était un inconnu mais le seul adulte en qui j'avais confiance maintenant. Un ours, au coeur tendre qui m'avait promis, les yeux rougis, encore pleins de larmes, de prendre soin de moi jusqu'à la mort et plus encore, et qu'il donnerait ma vie pour moi... Je l'avais cru. Et encore maintenant il était ma figure paternelle. Mon repère.
Craig était un homme un peu ours, mais il m'a aimé dès le premier regard, c'est ce qu'il m'a dit. Il était là lors de ma naissance, pas loin en tout cas, et présent pour mes parents en cas de soucis, ce lien était intense entre eux, et moi j'avais confiance en lui, j'ai trouver en lui un père que je n'avais plus. Même si j'ai découvert le monde dans lequel il exerçait. Le bar dans lequel il bossait était un peu étrange, beaucoup de bikers, des nanas très peu vêtues... Mais ce MC était encore plus mystérieux quand j'ai pu voir un 1% de tatoué sur le torse de mon oncle, quand j'ai dû panser une de ses blessures.
"Ne t'en fais pas chaton, ça ira, ... Ton père en faisait parti aussi et on a la peau dure." Je frissonnais. Non mon père était mort. Et il était hors de question qu'il meurt lui aussi.
Et c'est d'ailleurs pour ça que rapidement la gamine, de quinze ans, puis plus encore, a évoqué sa rebellion, à toujours affirmer à voix haute ce que parfois les autres pensaient tout bas, et j'ai assumé dire un jour au chef qu'il était hors de question que Craig parte loin de moi. Évidemment un homme de main de celui-ci c'était dressé rapidement devant moi, près à me mettre une bonne correction. C'était sans compter Craig, qui m'a plaquer derrière lui.
"Touche la et t'es mort." Menace, regard froid, et éclats de rires rauques... Sauf que le soir même, c'était le vrombissement de sa moto qui était parvenu à mes oreilles, que je tentais d'enfouir sans un oreiller. Le chef ne m'aimait pas...
"Trop grande gueule la gamine." Avait-il dit. Sauf que son fils lui... Me regardait avec un regard de charognard en quête d'une proie sur laquelle se jeter... Et ce ne serait pas moi.
Les années passent, l'argent manque, et je n'ose pas en demander à Craig, il veut que je continue mes études, moi je veux juste faire de la mécanique avec lui, le soulager pour les papiers, j'étais plutôt douée ,et il le savait... Alors il m'embauche, un petit contrat, mais au moins je bosse... Super l'excuse, il a surtout un oeil sur moi. Même si avec cet ours dans les parages , personne ne m'approche et heureusement. Quand la majorité a sonnée à ma porte, j'ai décidé de prendre mon envol.
"Tu es sûre Chaton?" Le regard inquiet de Craig me fit sourire.
"C'est la maison d'à côté, tu seras pas loin, mais j'entendrais plus tes nanas gémir... Je préfère ça. Elles étaient combien hier soir?" Une petite grimace et son rire emplissent la pièce, je l'adore, mais il vit, et j'ai besoin d'un peu de liberté.
Même si les travaux, les factures, tout le reste...
"Ok juste une , et je ne veux pas qu'on sache qui je suis, tu seras mon intermédiaire deal ?" Main tendu, pacte signé, et le début de course, je me cache, une capuche, un masque sur le bas du visage, je me planque je ne veux pas qu'on me reconnaisse. Et ma bagnole... Au départ une de prêt, puis une que j'ai retaper... Demon Challenger rouge, pas la plus discrète mais jamais battu pour le moment. Car après la première, l'adrénaline m'a appeler de nouveau et j'ai recommencer, ... Toutes les semaines presque...
"T'es qu'une pute !" Je me retourne et m'approche rapidement de lui. Une gifle arrive sur sa joue. Il me saisit par la gorge, me faisant reculer contre le mur. Plus grand, plus fort, mieux entraîner.
"Tu sais qui je suis catin. Te refuser à moi , c'est signer ton arrêt de mort." Je lui crache au visage, il ne bouge pas d'un cil.
"Je ne suis pas une de tes traînées. Je le serais jamais. Je crois que tu as oublié qui était mon père... Crois moi j'ai entièrement ses gênes, tu ne l'oublieras plus jamais." Je place un coup de pied entre ses jambes et quand il se penche, monte mon genou dans sa tronche de connard.
"Je suis la fille du Chat noir, ne m'approche plus jamais, ni moi ni mes amies. Va filer tes MST à une autre." Je quitte la boite de nuit et rejoins mes amies qui attendent un taxi.
"Le lourd..." "T'inquiète il ne reviendra pas nous faire chier." Mais j'avais tord...