Je suis née à Darkwicklow, une ville que j'adore. Elle a un charme unique avec ses paysages incroyablement beaux, et je m'y sens vraiment chez moi. J’aime la nature, la chaleur du soleil sur ma peau, et me promener dans ces lieux pleins de vie et de tranquillité.
Je suis accompagnante d’un élève en situation de handicap (AESH), un métier qui me tient vraiment à cœur. Voir l’élève dont je m’occupe évoluer, progresser, c’est une des plus grandes satisfactions de ma vie. Le rire des enfants est quelque chose qui me réchauffe le cœur et me rappelle pourquoi je fais ce que je fais. J'ai toujours eu cette sensibilité aux autres, un besoin d’aider et de voir les gens autour de moi s’épanouir.
J’ai toujours aimé faire la fête et m’amuser, mais je me suis un peu calmée avec le temps. Cela ne m'empêche pas d'apprécier les bons moments, bien au contraire. Aujourd’hui, je préfère m'évader autrement, notamment à travers la lecture. Je suis une grande lectrice, je ne vais nulle part sans un bouquin. J’adore les histoires de darkromance ou de fantastique, surtout celles qui parlent de vampires ou d’anges. Pour moi, c’est un moyen de m'évader et de plonger dans des mondes différents, pleins de mystère et de magie.
Je suis aussi très sportive, j’aime me dépenser et sentir que je prends soin de mon corps. Le sport est un peu comme une soupape pour moi, ça me permet de canaliser mon énergie. Et puis, j’ai un faible pour la mode. J’aime bien m’habiller, me sentir bien dans mes fringues. Ça fait partie des petites choses qui me rendent heureuse au quotidien.
En somme, je suis une personne assez complexe. J'ai ce besoin de me connecter à la réalité à travers mon travail et la nature, mais aussi de m’évader dans des mondes imaginaires. Je suis quelqu’un de passionné, qui essaie toujours de trouver un équilibre entre la douceur et l'énergie, entre la réalité et le rêve.

J'ai un meilleur ami depuis toujours, on a grandi ensemble et partagé tellement de choses. Il a toujours été là pour moi, et je l’ai été pour lui aussi. Quand on était plus jeunes, on faisait beaucoup la fête, on buvait pas mal, on profitait de la vie sans trop se poser de questions. C’était une période insouciante, pleine de rires et de bons souvenirs.
Mais avec le temps, j’ai changé. J’ai ressenti le besoin de me calmer, de vivre autrement, d’être plus en phase avec moi-même et mes priorités. J’ai arrêté de boire autant et de sortir comme avant, je suis devenue plus responsable. Malheureusement, lui n’a pas suivi ce chemin. Il a continué à boire, et à un moment donné, c’est devenu trop. J’ai commencé à m’inquiéter pour lui, mais surtout, ça m’a pesé. J’ai vu que son comportement commençait à prendre une tournure qui ne me correspondait plus.
Ça n’a pas été une décision facile, mais j’ai pris mes distances. Ce n’était pas par manque d’affection, loin de là, mais parce que je ne pouvais plus être dans cette dynamique. J’ai grandi, et j’ai réalisé que certaines choses devaient changer, même si ça signifiait m’éloigner de quelqu’un qui compte énormément pour moi. Je n'ai pas fui... J'ai juste voulu le faire réagir et puis mon époux était inquiet pour moi de le voir trainer avec Cole...

Je suis fille unique. Mes parents ont divorcé lorsque j'avais six ans. Mon père a quitté la ville pour refaire sa vie avec une autre femme, tandis que je suis restée avec ma mère. Elle travaille à la mairie, dans un service en contact avec le public. Tout au long de mon enfance, elle a toujours pu m'accompagner à l'école et venir me chercher à la sortie. Elle n'oubliait jamais d'apporter mon goûter.
Le week-end, nous partions pour de longues balades, sans jamais voir le temps passer. En rentrant, j'avais droit à un chocolat chaud accompagné de petits gâteaux. Nous nous installions devant la télévision, ou parfois je me plongeais dans un livre, perdue dans mon imaginaire.

Lors d'une rentrée scolaire, j'ai rencontré Leigh, un garçon de mon âge en situation de handicap. Nous sommes rapidement devenus amis. Dès le début, j'ai ressenti le besoin de le protéger des moqueries injustes de ceux qui ne prenaient pas la peine de le connaître. Je l'aidais dès que je le pouvais et nous parlions beaucoup. C’est grâce à lui que j’ai fait la connaissance de son grand frère, Cole. Entre nous, une connexion s’est établie immédiatement, et nous sommes vite devenus les meilleurs amis du monde.
Cole a été celui qui m'a fait découvrir les soirées, celui qui m’a fait goûter mes premiers verres d'alcool. J’étais heureuse, insouciante. Presque tous les week-ends, nous sortions pour nous amuser. Ma mère, ayant refait sa vie, passait souvent du temps chez son compagnon, ce qui me laissait beaucoup de liberté. À quinze ans, Cole et moi avons couché ensemble, sous l’emprise de l’alcool. C’était ma première fois, et j’ai aimé ça. Je l'aimais depuis un moment déjà, folle amoureuse de mon meilleur ami. Mais peu après, il m'a avoué qu'il était gay. Mon cœur s’est brisé. Pourtant, je n'ai jamais partagé mes sentiments avec lui, et nous avons décidé de faire comme si de rien n’était. C’était plus simple ainsi, d’enterrer cet épisode dans l’oubli.
Nous avons continué à sortir, à étudier. Puis Cole a rencontré l’amour. Cela m'a fait mal au début, mais j’étais sincèrement heureuse pour lui, bien que son compagnon, étant militaire, m’inquiétait un peu car assez peu présent dans le fond. Avec le temps, mes sentiments pour Cole se sont atténués, puis ils ont fini par disparaître totalement.

C'est grâce à Leigh que j'ai choisi de me consacrer aux enfants en situation de handicap. Je voulais les aider à s'épanouir, à se sentir bien à l'école ; leur montrer qu'ils ne sont pas seuls en cas de difficulté. Cette voie m'a menée à un stage où j'ai rencontré l'homme de ma vie, Sunny. Ce fut un véritable coup de foudre. Dès lors, j'ai mis fin à mes soirées et cessé de boire, mais sans jamais perdre mon franc-parler ni mon besoin constant d’évasion. Ensemble, nous avons voyagé, goûtant à la liberté à deux.

Nous nous sommes mariés en toute simplicité, dans une cérémonie intime. Sunny tenait à ce que cela se fasse rapidement, alors ce fut juste lui, moi, et deux témoins trouvés sur place. Sunny n'a jamais vraiment apprécié mon amitié avec Cole. Il n'aimait pas que je passe autant de temps dans sa librairie, et encore moins le fait que Cole ait tendance à boire. Moi non plus, d'ailleurs. J'ai essayé d'en parler à Cole au début, mais il ne m'écoutait pas, et j'ai fini par renoncer. Sunny, lui, a été très clair : pour le bien de notre famille, je devais couper les ponts avec Cole et arrêter de passer du temps avec lui.

Malgré tout, j'ai continué à faire quelques visites à la librairie, juste pour m'assurer que mon meilleur ami allait bien. Je ne restais que quelques minutes, et lorsque Cole me proposait d'aller boire un verre, je trouvais toujours une excuse pour décliner...

Je me suis mariée à vingt-quatre ans et j'ai divorcé à vingt-neuf. Cinq années de pur bonheur, mais notre amour s’est peu à peu consumé. Nous avons réalisé que ce que nous partagions n'était plus le même qu'aux premiers jours. Il avait changé, un peu comme un ballon gonflé à bloc qui, lentement, perd son air jusqu'à devenir un simple morceau d'élastique déformé. Notre amour s’est transformé en tendresse, puis en amitié. La routine s'est installée, et elle ne nous convenait plus.
Alors, d'un commun accord, nous avons décidé de divorcer. Il n'y avait ni rancune, ni tristesse, seulement une légère mélancolie, comme un petit goût de défaite. Après un dernier baiser empreint de douceur, nous avons signé les papiers. C’est à ce moment qu’il m’a annoncé son départ de la ville, tout comme mon père l’avait fait. Lui aussi a choisi de se reconstruire ailleurs.

Un an après mon divorce, j'ai reçu un appel de l'hôpital. Sans réfléchir, j'ai quitté l'école où je travaillais, m'excusant à peine, et je me suis précipitée là-bas. On m'avait simplement informée que Cole, mon meilleur ami, y avait été admis. Ayant découvert depuis peu qu'il avait davantage sombré dans l'alcool pour je ne sais quelle raison, je redoutais le pire.

Au téléphone, l’infirmière n’a pu me dire qu’une chose : je devais venir. Impossible d’obtenir plus de détails. Mon cœur battait à tout rompre durant le trajet, et je craignais ce que j'allais découvrir à mon arrivée.

Quand j’ai enfin appris qu’il s’agissait simplement d’un malaise vagal, j’ai ressenti un immense soulagement. Mais en même temps, j’ai eu envie de le secouer. Il m’avait fait une telle peur. Même si je m'étais éloignée de lui, même si je n'étais plus autant présente dans sa vie, le voir s’autodétruire me déchirait. Et pourtant, je me sentais impuissante, incapable de l’aider.

Je dois admettre que Sunny y est pour quelque chose. Il n'a jamais supporté Cole, et son influence m’a, en quelque sorte, poussé à m’éloigner. Mais aujourd’hui, face à cette situation, je réalise à quel point ça me pèse.