Assis à cette table de restaurant, tu dînes avec ta fille, vous profitez d’une simple soirée sans gang pour une fois, vous profitez d’un petit moment entre elle et toi, elle ne fait que parler de ce qu’elle fait à l’école, de ce qu’elle fait en dehors de tout ça et puis elle te parle du gang, elle te pose des questions, des questions innocentes, des questions qui ne veulent rien dire à ton sens mais tu sais que pour elle c’est normal. Puis voilà que ta fille sursaute quand elle entend un homme parler fort, tu regardes ce qu’il se passe et le regard de la jeune femme est étrange. Ta fille sursaute une fois de plus quand l’homme se montre violent, elle te demande pourquoi il fait ça… “Parce que cet homme a trop bu” Bon il n’y a pas que ça, tu le sais parfaitement.

Tu attrapes ton téléphone et tu envoies un sms et tu poses ton téléphone sur la table sans quitter la scène des yeux mais tu essaies également de faire en sorte que ta fille ne s’occupe pas de tout ça. A peine le couple sortie, qu’une femme arrive sur venir récupérer ta fille “Vous rentre directement et tu la couche” Tu te penches vers ta fille et tu l’embrasses “Papa a quelque chose à faire en urgence, je ne rentre pas tard” Tu quittes le restaurant et tu cherches du regard le couple, tu arrives au moment où il lui met une claque, tu soupires, tu fais craquer ton cou et tu avances vers eux, il la frappe avant qu’il ne se barre sans elle, tu fronces les yeux et tu t’approches d’elle.

“Bonsoir Madame, vous avez besoin d’aide ?” Tu portes ton blouson et tu le retires pour lui mettre sur les épaules, cette femme n’est vraiment pas bien du tout. “Prenez mon manteau, vous allez attraper froid” Tes iris dans les siennes et voilà que ton coeur bat un peu plus vite qu’à l'accoutumée, tu fronces les yeux alors que tu te demandes ce qu’il se passe, cela ne t’ai jamais arrivé auparavant.. enfin si mais c’est lointain. “J’étais dans le restaurant, vous avez besoin d’aide ? Il est passé où là ?” tu es curieux de savoir où il est et surtout s’il va continuer ses conneries.

Tu as beau etre ce que tu es, il y a bien une chose que tu ne supportes pas c’est de voir cet homme se comporter de la sorte avec sa femme. Il est vrai que tu n’es pas un enfant de coeur mais jamais tu n’aurais levé la main sur la mère de ta fille ou tout autre fille qui aurait ton coeur. Aujourd’hui, plus personne à part ta fille n’a ton coeur et tu ne comptes pas l’offrir à quelqu’un cependant quand tu vois cette femme que tu as déjà vu, il y a ce quelque chose qui t’attire chez elle, quelque chose qui te fait vibrer et pourtant tu ne sais pas ce que c’est, tu n’as pas envie de savoir et puis il faut que tu penses à ta fille… Ceci-dit, tu ne peux rester à rien faire, tu ne peux pas être là comme ça et te dire que tout va bien, tu ne peux pas rester sans rien faire tout simplement.

Une fois ta fille partie, tu t’approches du couple avant de voir l’homme laisser sa femme sans un mot, tu viens lui mettre ton blouson sur les épaules et tu l’observes pendant un petit temps tout en l’écoutant, tu souris alors que tu regardes autour de vous “Vous ne pouviez pas savoir que vous alliez vous retrouver seule dans la rue ce soir” Tu finis par lâcher un soupire alors qu’elle cherche des excuses à son mari, peu importe la joie qu’il a pu avoir d’apprendre qu’il allait devenir père, il n’avait pas à réagir de la sorte et à faire ce qu’il a fait. “Vous pensez…. Je vois le genre de mari qu’il est… Et ne lui cherchez pas des excuses, un vrai homme ne ferait pas ce qu’il a fait”

Tu la regardes et tu l’entends te dire qu’elle devrait rentrer aussi, cependant, il y a ce quelque chose dans sa voix qui trahit son envie de rentrer chez elle, tu soupires avant de lui faire signe de quitter cette rue sombre et froide. “Ne restons pas ici et puis si vous voulez vraiment rentrer, ce que je doute, il vous faut quelqu’un pour vous ramener mais excusez-moi par avance, je pense que vous avez plus besoin d’un verre sans alcool et de faire soigner votre joue ou du moins mettre quelque chose dessus” Tes iris tournent autour de vous mais tu juges qu’il y a beaucoup trop de monde dans les bars autour, elle attirerait les regards sur sa blessure ou autre…

“Je vous propose soit d’aller dans l’un de ses bars ou alors je vous conduis à l'hôpital afin de soigner cela, si vous voulez, je peux aussi vous ramener chez vous tout en prenant soin de vous déposer un peu plus loin…” Bon oui tu lui laisses le choix mais tu le sais, c’est le mieux à faire, tu ne peux pas lui imposer une chose qu’elle ne pourrait vouloir.

Tes iris sur cette femme et tu peux vite comprendre qu’elle ne te dit pas tout, tu sais parfaitement que tout ce qu’il se passe n’est pas normal et ça tu l’as remarqué depuis bien longtemps car oui cette femme, tu l’as déjà vu, tu as déjà vu le mal qui la ronge, tu as vu la tristesse dans ses yeux, tu as vu tellement de choses, cette femme ce qu’elle mérite c’est d’être aimé pour ce qu’elle est et non pour ce qu’on veut qu’elle soit. Alors qu’elle te répond, tu viens à sourir doucement mais tu sais au fond d’elle que ce n’est pas vrai “Vous n’avez pas besoin de mentir, je ne vais pas vous juger” ce n’est du moins pas elle que tu vas juger mais bel et bien son mari, ce genre d’homme, tu n’as qu’une envie c’est de l’enterrer après l’avoir fait souffrir.

Vous vous mettez à marcher et voilà qu’elle ne désire pas à aller à l’hôpital et ça tu t’en doutais un peu, tu soupires légèrement alors que tu marches à ses côtés en direction du bar. Alors que vous pénétrez dans le bar, tu viens poser tes iris sur elle, elle a quelque chose qui t’attire, quelque chose que tu sais pourrait te faire du bien mais tu sais aussi que c’est une mauvaise idée car elle est mariée et enceinte de cet homme qui ne la mérite pas du tout. A l’intérieur, tu viens machinalement passer une main dans son dos afin de la conduire prêt du bar, tu tires un tabouret et tu te retournes vers le barman que tu connais “Salut, tu aurais des glaçons et une serviette s’il te plait”

L’homme observe la jeune femme avant de te regarder une nouvelle fois avec un regard inquisiteur, tu fais un non de la tête pour qu’il ne pose pas de questions, il regarde à nouveau Guilia avant d’aller chercher une serviette propre et d’y mettre des glaçons à l’intérieur. Il te la tend et tu viens doucement poser la serviette sur la blessure de la jeune femme, tu fais attention à tes gestes, tu ne veux surtout pas qu’elle prenne peur ou autre. Tu finis par soupirer et tu la laisses prendre la serviette, tu as peur de lui faire du mal “Je vous laisse faire, je ne voudrais pas vous faire du mal”

Tu lui souris et tu regardes le barman à nouveau “Tu peux mettre un jus de fruits pour la dame et moi comme d’hab toujours sans glaçons” La vie est vraiment étrange, tu ne comprendras jamais ce genre de comportement comme tout le reste, tu ne comprends pas comment une femme comme elle peut laisser un homme agir de la sorte sans rien faire, alors oui, elle ne peut pas se défendre surtout dans cet état mais elle peut fuir, elle peut rompre avec cet homme afin de mener une vie normal “Excusez moi de vous poser cette question mais pourquoi restez-vous avec lui ? Ne me dites pas une fois de plus qu’il est un bon mari car je peux vous garantir qu’il est loin de l’être” Une fois de plus ta franchise est présente…

Regard posé sur cette femme que tu ne connais pas vraiment et voilà que tu n’as qu’une envie l’aider et surtout lui faire comprendre qu’il est temps de prendre soin d’elle et non de laisser son mari prendre le dessus de cette relation, encore plus quand on sait qu’elle est enceinte. Tu as beau être l’homme que tu es, s’il a bien une chose que tu ne comprendras jamais c’est le fait qu’un homme puisse agir de la sorte sans raison valable. Tu l’écoutes une fois de plus et tu ne dis rien à ce qu’elle vient de dire car il n’est en rien ce qu’elle a dit, quel homme peut frapper une femme enceinte pour des raisons qui sont fausses. Tu avances doucement l’accompagnant vers le bar et tu commandes des boissons après avoir fait en sorte d’avoir assez de glace pour éviter que ça gonfle.

Tu lui souris alors qu’elle vient te dire que ce n’est pas douloureux mais tu finis par soupirer car tu sais parfaitement qu’elle doit avoir connu pire encore. Alors que le verre arrive, tu l’observes “Je fais ce que je dois faire Madame” Tes iris se posent sur son ventre arrondi avant de venir les planter dans les siennes quand elle prend la parole, tu soupires tout en venant glisser une main dans tes cheveux, tu sais qu’il faut que tu trouves les bons mots pour qu’elle ne prenne pas peur, pour qu’elle ne prenne pas la fuite mais tu te demandes si tu vas y arriver car toi, tu es du genre direct, du genre à rentrer dans le tas et non de faire de belles phrases pour ne pas froisser la personne, cependant elle… Elle tu as envie de la protéger, tu as envie d’en savoir plus mais surtout tu as envie de la sortir de là.

“Comment pouvez-vous penser qu’il sera meilleur une fois votre enfant naît… Un homme comme lui, ne le sera jamais et pour avoir déjà eu affaire à des personnes comme lui, je peux vous affirmer qu’il ne changera pas et le pire c’est qu’il va devenir pire encore car il ne sera plus le centre d’intérêt” Tu sais parfaitement ce que tu dis, tu sais très bien ce qu’il va se passer et le pire dans tout ça c’est qu’il finira par la tuer si ça continue. Tu bois une gorgée de ton verre et tu regardes le liquide brunâtre avant de te redresser un peu plus et de regarder autour de vous afin de t’assurer qu’il n’est pas de retour .

Tu reviens vers elle, elle a l’air si fragile mais tellement forte d’avoir accepté tout ça “Vous savez, il existe des centres pour aider les femmes battues et puis je connais tellement des personnes prêtes à vous aider. Je peux vous protéger contre lui et vous fournir ce qu’il vous faut pour vous remettre d’aplombs. Vous savez parfois il faut savoir prendre la main de celui qui vous la tend mais je peux comprendre que c’est difficile de tout quitter comme ça. Mais il serait temps pour vous de penser à l’avenir et à votre enfant plutôt qu’à son bien être et à ce qu’il pourrait être dans vos rêves” Tu es franc avec elle et c’est mieux ainsi, tu le fais pour elle et non pour toi.

Le regard sur cette femme et tu sais pertinnément qu’elle réagira toujours pour protéger cet homme qui à ton sens ne mérite pas une seconde l’amour de cette femme. Il est vrai que tu es loin d’être un homme bon, tu ne le nies pas et tu ne le feras jamais simplement parce que ce n’est pas toi. Tu n’aimes pas mentir, tu peux cacher des choses mais mentir jamais bon enfin… si pour les flics, il t’arrive de mentir mais simplement parce qu’il n’est pas bon qu’ils connaissent tes agissements mais aussi tout ceux du gang. Tu l’observes, tu l’aides comme tu peux le faire et surtout tu l’écoutes et tu ne comprends pas une seconde comment elle peut penser que quelqu’un puisse changer du jour au lendemain alors qu’il a levé la main sur cette femme à plusieurs reprises.

Penser qu’il va changer après la naissance d’un enfant, tu en doutes encore plus, il sera certainement pire simplement par le fait qu’il sera jaloux de ne plus être au centre de toutes attentions. Tu lui dis qu’il y a des possibilités de l’aider, qu’il y a moyens de trouver de l’aide peu importe où et n’importe quand si vraiment elle le voulait. Cependant quand elle prend à nouveau la parole pour parler de ses peurs. Tu laisses échapper un soupir alors que tes iris se perdent dans les siennes, tu essaies de ne rien dire, tu essaies de faire comme si tu n’avais rien entendu mais tu ne peux pas faire autrement.

“Pourquoi lui cherchez-vous encore des excuses ? Pourquoi vous vous préoccupez vous de lui alors que lui-même ne se fait aucun souci pour vous, la preuve, il vous a laissé en plan alors que vous êtes enceinte.” Tu bois une gorgée de ton verre alors que tu fronces les yeux quand tu vois les regards du barman. “Franchement qu’est-ce que vous en avez à faire de ce qu’il va devenir si vous partez ? Il est assez grand pour faire sa vie. Pour votre enfant, il y a des moyens de faire en sorte qu’il n’ait aucunes prises dessus et puis il y a des témoins qui peuvent prendre votre partie” Tu sais très bien qu’en disant ça, elle va penser qu’il n’y a peut-être pas de solutions, cependant tu en connais toi et une qui sera définitive.

Cette femme, il est vrai que tu ne la connais pas mais il y a quelque chose qui t’attire chez elle, ce n’est pas la première fois que tu la vois, ce n’est pas la première fois que tu l’observes, ce n’est pas toujours facile de d’écrire ce qu’il se passe en soit pendant ses moments mais elle… Elle a ce quelque chose qui fait que tu as envie de l’aider, envie d’être à ses côtés et pourtant, tu ne sais rien du tout c’est vrai. “Je ne vais pas vous mentir mais je vous ai déjà vu à l’hôpital à plusieurs reprises que ce soit pour moi ou pour ma fille quand elle allait mal, j’ai pu entrevoir la femme que vous êtes et c’est ce qui est encore plus révoltant… Vous savez très bien ce qu’il se passe quand un homme est violent et c’est le cas là…”

Tu espères vraiment que tout ce que tu puisses dire la fera au moins un peu réfléchir, lui fera comprendre qu’un homme violent ne change pas, qu’un homme comme lui ne pourra que devenir pire avec le temps et surtout avec l'arrivée du bébé. “Je vous dirai juste de vous protéger et de protéger votre enfant, pour le reste laisser les personnes qui souhaitent vous aider le faire..” tu lui souris avant de finir ton verre cherchant ce que tu pourrais encore plus dire sur ce que toi, tu vois dans la relation qu’elle a actuellement afin de la faire réfléchir surtout….