Un café très noire, un jus de chaussette pour certain, mes pieds sur le bureau et un jeux mobile auquel j’étais pas trop mauvais. Un bon lundi en soit, une belle semaine qui débutait, le rêve à DarkWicklow ! Il fallait voir le bon côté des choses, maintenant que j’étais lieutenant de police, j’étais rarement appelé à enquêter, du moins tant qu’il ne m’avait pas encore trouvé de coéquipier pour me surveiller, j’étais destiné à mon bureau. Vu qu’il n’avait pas grand chose pour me virer, je faisais acte de présence la plupart du temps, trouvait deux trois dossiers à boucler et je continuais ma vie de rêve. De toute façon j’étais généralement absent des briefings de notre commissaire et j’attendais d’en apprendre plus à l’une de mes nombreuses pauses cafés. Sauf que ce matin, je n’arrivais pas vraiment à m’occuper, alors il me vient l’idée de retrouver blondie à un endroit qui la mettrait forcément hors d’elle. Son propre repère, notre magnifique mairie. Je me lève de ma chaise, rejoint rapidement le bureau d’un petit nouveau. - Frank, tu savais qu’aujourd’hui c’est le lundi de la générosité. Donc dans ma grande mansuétude, je vais te prendre dans le plus grand des hasards un dossier. Je commence à feuilleter les pochettes sur son bureau avant de dégoter ce que je veux. - Non ne me remercie pas, enfin si tu pouvais continuer de faire tes petits briefings en échange cela serait vraiment sympathique de ta part. Je ne lui laisse pas vraiment le temps de me contredire et je sors du poste de police, heureusement pas très loin du repère de mon ex demoiselle. Je lis rapidement le dossier, visiblement la police offrait un peu de main d'œuvre, pour trier les archives de la mairie. P.A.S.S.I.O.N.N.A.N.T ! Autant dire que les archives ne vont pas vraiment être triés aujourd’hui. Je fume quelques clopes, avant de calculer que je risquais d’avoir plus de chance de croiser Edith à la pause repas. Madame travaillait déjà trop quand nous étions ensemble, cela n’avait visiblement pas changé. Observant les fonctionnaires défiler, je parviens à me faufiler à l’intérieur du bâtiment, jetant mon badge de flic à la secrétaire. - Je connais mon chemin, merci ! Filant à travers les couloirs, je sais parfaitement bien où trouver madame.
Son bureau était tellement à l’opposé du mien et bien évidemment fermé. Je crochète donc la serrure, rien de bien difficile et zut loupé, Meredith n’est pas ici. Je referme donc derrière moi et je me décide de la provoquer un peu. Je m’installe à sa place et comme sur tous les bureaux que je croise, je viens étendre mes jambes, posant mes pieds sur le coin. Blondie ne met pas trop de temps à revenir à son bureau et je souris avec splendeur à son regard. - Tu permets ? Ton bureau est bien plus agréable que le mien. Alors, Darling, quelles sont les nouvelles ? Je passais dans le coin alors je me suis dis pourquoi ne pas passer dire bonjour. Je l’observe, attendant sa réaction. Cela faisait quelques semaines que nous ne nous étions pas vus pour diverses raisons. Et nos petits jeux et son cul m’avait manqué pour être complètement honnête. .
"D'un bureau à l'autre" ou comment adorer que son ex vous fasse des surprises sans qu'il soit non plus trop content de lui
Une journée comme les autres sous le soleil de l'ambition de Meredith Dawson. En signant ce contrat ce matin, ses yeux restent sur sa signature ronde où le nom de son ex-mari est lisible. Dawson. Elle n'a pas pu se résoudre à reprendre le nom de McKee dont elle a toujours été si fière, pourquoi ? Trahir les siens, cela révèle de la routine pour celle qui reste obsédée par le poste de Maire, auquel enfin, elle va pouvoir prétendre. Plus que quelques mois et cette mairie sera sienne. Ce sont ses collègues qui lui ont conseillé de garder son nom. Pour ne pas "changer les habitudes de tout le monde" et bien sûr que "c'était mauvais pour sa campagne de revoir toutes les publicités". Alors elle l'avait gardé. Mais dès qu'elle signait, ce sont les grands yeux bleus du flic le plus malfamé de DarkWicklow qui revenait la hanter. Et si elle lui passait un petit coup de téléphone tout à l'heure ? Qui pourrait croire qu'après tout le remue-ménage de son divorce, elle soit encore attachée à lui à ce point ? La grande blonde froide, impeccable dans son tailleur, chignon et talons aiguilles, n'est pourtant pas du genre à se laisser impressionner par qui que ce soit. Mais chacun à ses faiblesses. Même Meredith Dawson.
Quand elle retourne à son bureau après sa longue réunion, elle a préféré faire bande à part, aller chercher un sandwich dans la boulangerie du coin et revenir tranquillement manger dans son bureau pour s'avancer pour le prochain point sur sa campagne. Elle tourne la clé, croquant déjà dans son sandwich en se croyant seule, quand elle se fige pour découvrir Clyde, les pieds sur son bureau, tout fier de sa surprise. Elle lève les yeux au ciel alors que son cœur a bondit dans sa poitrine. Vraiment ? Le coup du crochetage de bureau ? Cela la remplie de nostalgie mais elle referme la porte sur elle pour être sûr qu'on ne les surprendra pas. Il est bien en train de parler, une histoire de "prise de nouvelle" mais le cerveau de l'adjointe fourmille à vive allure. « Me dis pas que tu as laissé ton badge à l'accueil ? » Son ton est sec, cachant une nervosité qu'il pourra facilement déceler. Evidemment, qu'il avait laissé son badge à l'accueil. « Non mais c'est pas vrai ! Tu veux qu'on fasse la une du journal ou quoi ? C'est ça que tu veux ? Pour prendre ta revanche après notre divorce ? » Avec lui c'est instantané. Il faut qu'elle sorte tout de suite de ses gonds. Elle vient poser son sac et son sandwich sur le bureau, contournant son bureau pour lui faire face, déterminée.
Avec ses talons, elle n'a presque plus besoin de relever la tête pour le regarder dans les yeux. Mais elle sait qu'elle ne sait pas lui résister. Si ses yeux jettent des éclairs, elle s'approche irrésistiblement pour le saisir par le col. Ce qu'il dégage est toujours exquis. Ce parfum d'interdit, de nostalgie, de confort et de promesse de plaisir sans nom, lui font déjà tourner la tête. Elle aura bien serré son cou, si seulement il n'avait pas la mauvaise habitude de ne jamais mettre de cravate. Si proche, elle se laisserait bien tenter par sa fabuleuse surprise. Mais ça le rendrait exécrable qu'elle craque la première. Et lui avouait qu'elle pensait justement à lui ? Ce serait délicieux. Elle a tellement de pression sur les épaules ces derniers jours qu'elle aurait bien besoin d'un break. D'un Clyde pour le déjeuner. Il tombe toujours à point. C'est l'un de ses irrésistibles talents. Elle ravale un peu sa froideur pour simplement ajouter en plaisantant. « Tu m'aurais envoyé un message, j'aurais pris un deuxième sandwich. » Et sans l'avoir touché, elle fait volte-face pour reprendre son déjeuner, croquer dedans et s'installer dans la chaise en face.
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20/11/2023, 17:38
Clyde Dawson
Meredith Dawson
D'un bureau à un autre
Les grands esprits se rencontrent même si je ne saurais certainement jamais que Meredith avait eu la même idée que moi. Nos regards se croisent et je l’observe déguster cette bouchée de sandwich en me disant que j’étais certainement au même stade que ce dernier. Je comblais les appétits de mon ex, j’étais franchement tombé si bas, mais il me suffisait de laisser mon regard se poser sur ses courbes pour accepter mon sort de sandwich. Au moins j’étais toujours au menu et grâce à mon crochetage, mes surprises étaient toujours autant appréciées. Ce n’était pas la première fois ni la dernière que je m’infiltrais dans son bureau, petit écho à notre jeunesse où j'avais déjà déployé cette technique. Je savais toujours lire en elle d’une certaine façon, voyant plusieurs sentiments défiler en posant ses yeux sur moi. Nostalgie, colère, frustration, envie, tant de sentiment que me verrais bien effacer mais chaque chose en son temps. Comme à nos habitudes nous allons jouer à celui qui se laissera tenter le premier, avant de succomber en même temps à force de crier. Quoique, nous allions certainement devoir crier un peu moins fort cette fois-ci vu le lieu. La première chose à laquelle elle pense c’est bien sur la presse et j’aimais bien la faire un peu mariner sur le sujet. A charge de revanche Meredith. - La première adjointe du maire et son ex ripoux de mari pris sur le fait ! Bonnie and Clyde, sexe, alcool et trahison, les plus grand secret de Meredith Dawson ! Je pouvais continuer très très longtemps, mais j’avais déjà dépassé les limites de sa patience. Calmes-toi, si j’avais voulu me venger, je serais venu directement accompagné de la presse et puis franchement tu crois pas que je l’aurais fait plus tôt. Je sors de la poche intérieure de ma veste un papier avec les missions demandées par la mairie au poste de police. Je suis ici pour travailler figures-toi, je viens déterrer de vieilles archives, celle de notre mariage par exemple. Et hop, cette pique était gratuite. Vivement, elle vient me rejoindre de l’autre côté du bureau, je me lève, nous nous frôlons, nous hésitons l’un comme l’autre. Il serait si facile, si simple de retomber dans nos attirances, de se laisser porter par cette tension irrémédiablement présente lors de nos discussions. Mais nous étions trop fiers l’un comme l’autre pour admettre avoir besoin de l’autre.
Je la regarde clairement frustrée s’éloigner mais sans en afficher le moindre signe sur mon visage. Je lui lance au contraire un sourire à sa remarque. Ma surprise aurait perdu de sa superbe en t’avertissant. Fis-je en me réinstallant sur sa chaise. Je redeviens acerbe dans mes paroles, en même temps il ne fallait pas me frustrer Edith. Alors à quand je devrais t’appeler Madame la maire ? ça serait con que notre divorce ne serve à rien. Je ne me privais jamais de lui rappeler combien j’avais perdu avec ce divorce, pour sa foutu carrière et la mienne qui ne servait plus à grand-chose. Tu devrais t’offrir une petite visite au poste, le nouveau commissaire serait ravi de ta présence, enfin tant que celui-ci tu ne le met pas dans ton lit.
"D'un bureau à l'autre" ou comment adorer que son ex vous fasse des surprises sans qu'il soit non plus trop content de lui
Est-ce que ses blagues la font rire ? Si elle imagine la photo qui ruinerait sa compagne, lui a déjà les gros titres pour les accompagner. Ils font bien la paire. Faisaient. C'est du passé maintenant. Enfin, ça devrait l'être. Leur fille a été si heureuse de les voir enfin divorcer. Que son père puisse s'éloigner de cette mère possessive et manipulatrice qui empoisonne les personnes qui l'aiment à petit feu. Et pourtant, il est toujours là. De son plein gré. Attachés l'un à l'autre pour l'éternité ? Les vœux du mariage n'ont-ils donc pas été conjurés ? Un divorce de raison n'a peut-être pas le même effet. Il lui assure en ravalant son sourire que s'il avait voulu se venger, il l'aurait déjà fait. L'adjointe acquiesce en s'approchant de lui. Sachant parfaitement qu'à elle, il peut tout pardonner. Sinon, il ne serait pas là, les yeux dans les yeux, dans le dos de leur propre hiérarchie. Le papier qu'il sort de sa veste, elle prend le temps de le consulter. Elle ne relève pas la pique sur leur mariage. « Les archives vraiment ? Je savais qu'on t'avait mis au placard mais je pensais pas à ce point-là. »
Y aurait-il quelques notes de regret dans sa voix ? Pas vraiment. Meredith fait un constat avant tout. Elle relate des faits. Faisant de son mieux pour ignorer la chaleur qu'il fait éclore en elle. Si proches. Si loin à la fois. Ils ne sont plus l'un à l'autre. Mais pourquoi retourner sans cesse dans ses bras ? Par habitude ? Un an tout juste que le divorce a été prononcé. Elle s'éloigne pour rester fidèle à ses convictions et lui laisse son fauteuil pour s'asseoir en face et croquer à nouveau dans son sandwich. Ne pas craquer la première. La frustration brille dans les yeux clairs. Elle adore cela. Que va-t-il tenter maintenant ? Le moins que l'on puisse dire, c'est que son ex-mari s'est toujours montré surprenant. Endurant. Pour réussir à atteindre son cœur et s'y ancrer profondément. Il sourit, reste heureux de l'avoir surpris. Il lui parle alors de quand elle deviendra Maire, les yeux de la belle se mettent à s'illuminer, préférant ignorer qu'elle a ruiné leur vie maritale pour en arriver jusque là. Son expression est transparente. Elle ne regrette rien, pas une seconde. « Les élections sont en mars. Le second tour en avril. Les pronostiques sont en ma faveur. Il faut surtout continuer sur cette voie jusque là. »
La discussion aurait pu être agréable, si Clyde n'était pas aussi amer. Et pourtant, malgré ses dires, il est dans son bureau en ce moment même. Mettre le nouveau commissaire dans son lit ? Elle hausse un sourcil intrigué, le regardant avec tout le sérieux du monde. « Je garderais ta suggestion à l'esprit. Pour venir et pour le mettre dans mon lit. » Elle laisse un petit silence glacé. « Puisque je semble avoir ton aval. Tu penses qu'il me plairait ? Tu connais bien mes goûts après tout. » Piquante, séduisante à la fois. Ce sandwich est dévoré bouché après bouché, sans qu'il n'arrive encore rien à Clyde. « Pourquoi es-tu là ? Si ce n'est ni pour me nuire, ni pour me faire la conversation, tu dois bien avoir autre chose en tête ? » Le tailleur pantalon blanc qu'elle porte sort du pressing. En le regardant, elle pose le sandwich, essuie sa bouche toujours maquillée d'un rose pâle et vient enlever une à une les pinces de son chignon. Quand ses cheveux sont lâchés, elle passe la main dedans pour en extraire les boucles, le regardant toujours dans les yeux dès qu'elle le peut, enflammé d'un désir inavoué. « Si c'est pour baiser Clyde. Il va falloir être plus explicite. » Le pousser à bout. Son jeu préféré. Que le meilleur gagne.
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19/11/2023, 21:41
